éd. J’ai lu, 6€
Préface d’Amnesty International
Dans ce court témoignage, Marguerite Binoix a le courage de tout dire.
Contrairement à l’héroïne de “La deuxième femme”, qui vit dans un milieu populaire, elle est née dans une famille bourgeoise, catholique, traditionnelle. A 21 ans à peine, elle épouse Raphaël, de dix ans son aîné, un artiste qui déplaît à ses parents. Peu importe, Marguerite est follement amoureuse, même si, dès la cérémonie, beaucoup de détails “clochent”.
Ce sont les sœurs de Raphaël qui ont décidé de tout, y compris de sa robe de mariée et devant les convives, son nouveau mari l’appelle “mon petit tas d’os”. Rapidement, Raphaël la coupe de son entourage et alterne paroles humiliantes, la traitant de “sous merde” et coups. Mais Marguerite a eu deux petites filles, elle n’est pas indépendante financièrement, elle a peur, elle veut sauver son mariage et sa famille… Son entourage se doute bien de quelque chose mais comment intervenir? Quant aux parents de Raphaël, à ses frères et sœurs, il oppose à Marguerite un front uni et violent. Tous adulent Raphaël, pourtant si dangereux.
Certains passages sont difficilement soutenables tant Marguerite souffre, tant la violence de Raphaël nous atteint. Marie s’en est sortie, elle raconte.
Nathalie Leenhardt
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